2018 : une « journée de la mémoire du scoutisme laïque » - Une évolution

Mar12Fév201908:22

2018 : une « journée de la mémoire du scoutisme laïque »

Index de l'article

 

Une évolution imposée…

Pendant une vingtaine d’années après la fin de la deuxième guerre mondiale, notre scoutisme d’extension apporte donc une réponse à un besoin non pris en compte par ailleurs : l’organisation de loisirs, qui se veulent éducatifs, à destination de jeunes un peu oubliés. Cette situation va évoluer avec la prise de conscience de ce besoin par la collectivité nationale : dans les instituts spécialisés vont apparaître les « éducateurs » à côté des enseignants et, progressivement, va se mettre en place l’accueil des jeunes handicapés dans les établissements scolaires habituels, avec un accompagnement adapté.

Il sera de plus en plus difficile d’installer dans ces établissements des « groupes locaux » de type classique.

Cette évolution sera confirmée après l’arrivée d’un nouveau « commissaire national Extension », René Simonnet (1964), qui va mettre en place des séjours de vacances pour handicapés mentaux. Il s’agit bien de séjours et de vacances, et non d’unités ou de groupes locaux, à côté (puis en remplacement) des unités locales de scoutisme : l’accueil est limité en temps, il n’y a pas de continuité des activités, mais souvent continuité de l’accueil d’une période à l’autre, d’une année à l’autre. Ce souci de fidélisation, de lien, de complémentarité  avec la famille et l’institution spécialisée d’accueil s’exprime en particulier au travers du compte rendu d’observation du séjour, document souvent attendu par le milieu éducatif.

Les premiers séjours sont organisés en 1965 par René Simonnet à Saint-Clément, dans l’Allier,  domaine apporté par les Éclaireurs Français lors de la création du nouveau Mouvement E.E.D.F. D’autres sites EEDF  participeront à ces premières expériences : le Fieux en Creuse, le Moulin de Lavaure en Dordogne, La Couturanderie dans le Cher, Bécours par la suite.  Un numéro spécial de Routes Nouvelles, en 1980, confirme cette nouvelle orientation en évoquant « un problème national » et la nécessité de proposer une réponse à un besoin plus quantitatif en ce qui concerne les vacances d’handicapés mentaux :

 

 

 

Cette nouvelle orientation de l’action du Mouvement conduit à la disparition progressive de la « branche Extension » et à la création de « services » liés à des structures (départements, régions), orientation et fonctionnement qui seront confirmés par la suite.

 

En conclusion :

Le scoutisme d’extension apparaît comme une étape de la réflexion sur les adaptations du scoutisme, tel que défini initialement, en réponse à des besoins de la société, besoins qui sont, par essence, évolutifs. Cette réflexion est – et doit continuer d’être – permanente pour en prolonger l’esprit.

 

 

 

 

Imprimer