1937 : une nouvelle étape du scoutisme laïque
1937 : une nouvelle étape du scoutisme laïque
La complémentarité avec l’Éducation Nationale
La décennie des années 30 connaît, en France, une prise de conscience de tout ce qui touche au loisir, en particulier avec la mise en place des « congés payés » possibles pour tous les salariés. Les « vacances » sont désormais à la portée du plus grand nombre (sinon de tous, certaines activités comme l’agriculture ne les permettant pas). Et cette possibilité, nouvelle pour la plupart, s’accompagne d’une autre prise de conscience : les loisirs peuvent être « éducatifs ».
Suzanne Châtelet en rappelle un excellent exemple : « en 1937, l’Éducation nationale propose le samedi après-midi, dans les lycées et collèges, aux élèves, des « loisirs dirigés » avec des professeurs de bonne volonté. Au lycée de Sèvres, avec quelques Cinquièmes, nous avons créé un massif de fleurs à partir de la géométrie ». La société dans son ensemble rejoint ici un principe majeur de la méthode scoute : l’éducation par le jeu en est une partie intégrante, le jeune apprend en jouant – à condition, bien entendu, que le jeu soit conçu dans ce but. Un autre grand principe éducatif trouve également une extension de son application : la vie en collectivité dans le cadre de structures adaptées.
Autrement dit, le scoutisme « fait des petits », et il n’est pas étonnant qu’un ancien E.D.F., Léo Lagrange, secrétaire d’État, soit l’initiateur de cette évolutio